Ils sont venus de toute l'europe, en marchant.
Les "indignés" ont investi la ville de Bruxelles durant la semaine du 8 au 15 octobre, avec des ateliers, des assemblées, et une grande manifestation le dernier jour, rassemblant plusieurs milliers de personnes, synchronisés à plusieurs milliers d'autres manifestant au même moment dans d'autres villes.
Hétérogènes, ne portant aucune revendication au-dessus d'une autre, mais plutôt une multitude de revendications, qui se cristallisent par une colère partagée envers une corruption généralisée des sphères du pouvoir, ceux que les médias ont emprisonné dans la mièvrerie Hesselienne du terme "indignés" ont contribué à ce frisson de fin d'un monde qui perclut actuellement toutes les sociétés par l'apparition de désordres cathartiques et régénérants.
C'est ce grand désordre occasionné, provoquant l'apparition de possibles, leurs prémices et leurs promesses, qui attirent ici notre intérêt, et explique ce - déjà - troisième reportage sur le mouvement des "indignés".
Dans le reportage audio ci-dessus, se confrontent trois discours : d'une part les "indignés", de l'autre les "dégagistes" (une avant-garde anti-révolutionnaire et proto-démocrate, à découvrir
ICI), et enfin des "artistes de droite" en pleine contre-manifestation... qui étrangement sont incarnés par les "dégagistes", encore eux !